Amicale des Etudiants et Stagiaires Béninois du Sénégal (AESBS) : A la découverte d’un creuset unique en son genre…avec notre guide Max-Bill AKODJINLOSSI
Il est Béninois. Il était enseignant vacataire de français au secondaire au Bénin. Puis, il a été reçu au concours du CESTI, ce qui lui a permis de déposer ses valises au Sénégal. Il est journaliste et communicant de formation. Actuellement, il est le chargé de communication d’un centre de recherche basé à Dakar. Max-Bill AKODJINLOSSI, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a accepté de nous tenir la main et de nous emmener à la découverte d’un creuset de Béninois vivant au Sénégal dont il est l’une des chevilles ouvrières. Voilà comment nous avons fait la connaissance de l’Amicale des Etudiants et Stagiaires Béninois du Sénégal, l’AESBS…
Comme sa dénomination l’indique, l’AESBS est une association qui regroupe la communauté étudiante de la diaspora béninoise au Sénégal. ‘‘Nous n’avons pas d’archives qui certifient la date de sa création de façon formelle. Mais les échos de ses activités remontent à une vingtaine d’années environ’’, précise notre guide. Parlant justement d’activités, l’AESBS organise ou coorganise divers manifestations ; la plus prestigieuse aux yeux de ses membres est sans doute la ‘‘journée de l’étudiant béninois au Sénégal’’. La dernière édition en date remonte à 2021 au lendemain de la levée des restrictions liées aux mesures barrières de lutte contre la COVID-19. L’AESBS n’a pas encore les moyens solides pour la systématiser, la formaliser de façon régulière comme ses membres en rêvent, mais elle y travaille, nous promets Max-Bill.
L’autre événement qui rythme la vie au sein de l’AESBS, on le devine aisément, c’est la commémoration de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale, chaque 1er août, sous la coupole d’autres organisations béninoises qui tiennent le lead en la matière. Max-Bill se souvient encore de l’édition d’il y a deux ans, comme si elle a eu lieu hier : « L’édition de 2022, a été franc succès parce que pour la première fois l’amicale a organisé une soirée, une sorte de réveillon pour la célébration de la fête nationale, en prélude à la célébration elle-même. »
L’année dernière, en 2023 donc, la vie au sein de l’AESBS a été surtout marquée la célébration de la fête du 15 août, dont l’association était co-organisatrice. A l’occasion, l’organisation a mis les petits plats dans les grands et les membres ont cassé leur tirelire pour inviter Petit MIGUELITO qu’on ne présente plus. L’artiste a effectivement fait le déplacement sur Dakar pour un concert live qu’aucun béninois vivant à Dakar n’est prêt d’oublier. « C’était inédit ! », s’en souvient Max-Bill, visiblement ému quand il évoque ce souvenir. Il en profite pour adresser une fière chandelle au président du comité d’organisation Didier LANDO et à Dalila DOSSOU qui, selon lui, ont été les maillons forts de cette fête.
Tout ce qui précède ne fait pas oublier que l’AESBS, comme tous les regroupements humains, connaît des hauts et des bas. Notamment quand arrive une fin de mandat et le moment de renouveler sa confiance à l’équipe dirigeante ou de faire du neuf à la tête de l’association. La vie au sein de l’AESBS devrait être marquée, en cette année 2024, par l’organisation de l’Assemblée générale élective. Sauf coup de théâtre ! Sur le sujet, notre guide est peu dissert. Nous n’insistons pas. Il préfère s’étendre un peu plus longuement sur les raisons de satisfactions : « A l’AESBS, c’est le fédéralisme effectif. La mobilisation des membres à participer aux financements des activités de l’amicale sur fonds propre. J’avais pour défi personnel de nous faire financer nos activités par nous-mêmes, de sorte que les apports extérieurs soient des appuis et non la ressource principale. » Mission apparemment accomplie et Max-Bill n’en n’est pas que peu fier.
Comme le temps est une denrée précieuse et que nous avons le souci de ne pas abuser de celui de notre guide, nous lui posons cette question avec la volonté de conclure nos échanges : ‘‘Quelles sont vos ambitions futures pour l’AESBS ?’’ Il répond sans souciller : « Notre ambition, c’est d’institutionnaliser l’amicale, de la rendre forte et solidaire. » Max-Bill réalise à son tour que le moment est venu de conclure ; il lâche ses mots comme on jette une bouteille à la mer : « Nous sommes sollicités tout le temps aux appels à la solidarité de nos camarades étudiants. Hélas, les moyens nous font toujours défaut. » Comme nous lui laissons le choix du thème en guise de mot de fin, il choisit de partager avec nous ces profondes réflexions comme on lance une interpellation : « Je souhaite à chacun l’envie de réveiller en lui la fibre patriotique qui fait la marque des grands peuples et des grandes nations. Le Bénin dont nous rêvons, c’est à nous le construire par les petites actions que nous réalisons au quotidien. La solidarité, le communautarisme, le fédéralisme mais également l’altérité sont des mots qui doivent gouverner notre quête de mieux-être (…) Il y a des béninois qui partent à l’étranger pour des séjours relativement longs mais qui ne se renseignent même pas sur l’existence ou non d’une association de Béninois à laquelle, ils ou elles peuvent adhérer. Parfois c’est quand une difficulté quelconque les accable que ces personnes s’orientent vers les associations. Il nous est impératif de changer cet état esprit. »
PS : Avec Max-Bill, nous avons parlé de la Vice-Présidente du Bénin, Mariam TALATA (quand elle fait un déplacement sur Dakar) ; nous avons aussi parlé de Ladislas Didier LANDO (ancien président de l’AESBS), de l’artiste CRISBA au Sénégal, de Gilles TCHEDJI, de Hyppolite DOSSOU-YOVO, du Consul Honoraire du Bénin près le Sénégal, de Arnaud Jean-Baptiste TABOÉ et autres. Mais nous ne pouvions pas tout dire tout de suite. Pour ne rien manquer de la prochaine AG élective au sein de l’AESBS et de toute l’actualité des Béninois qui vivent au Sénégal, soutenez-nous en vous abonnant à Benindiasporas.com
La rédaction
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